Les Toilettes ou « de l’usage étrange des toilettes »
En ce temps-là (1990-2000), dans les lieux publics comme privés, le papier toilette usagé et dûment enduit et décoré de matière, n’était pas jeté dans la cuvette, mais soigneusement déposé dans un seau, disposé juste à côté. Le personnel de service ou les volontaires, se chargeant ensuite de transporter ces pestilences vers la poubelle extérieure.
Cette habitude surement techniquement justifiée (?), dans ces jours incertains, s’est heureusement perdue ; cependant, je connais des Babouchkas qui persévèrent et s’obstinent dans cette douce habitude prise depuis l’enfance.
En fait, au temps du communisme fleuri, le papier toilette molletonné cotonneux et feutré, était inconnu. Le pékin de base utilisait donc tout ce qui lui tombait sous la main, si l’on peut dire. On y allait de son « Izvestia »*, ou de sa « Pravda »*, découpées en petits carrés adaptés à la taille du popotin et de la production.
On y voyait aussi parfois, chez les particuliers, des morceaux de tissu à réutilisation courante et multiple, après re-lavage, telles les couches pour bébé en usage dans nos contrées, avant l’apparition pas si lointaine de la couche-culotte jetable.
Dans les restos chics et les avions, un papier glacé absolument non absorbant était à disposition. C’était là le summum de la torture et de l'imbécillité, car pour un résultat incertain, il fallait en dérouler-sacrifier 2 mètres.
Ce quotidien n’était peut-être pas aussi « doux » qu’aujourd’hui, mais on peut dire qu’il avait du caractère.
Et pour ce qui est des hémorroïdes ?
Il est de ces petits conforts du quotidien dont la privation est cruelle.
Alain, excellentes photos. J'étais mort de rire en voyant la première, c'est d'ailleurs pour ça que je me suis retrouvé dans l'article. Mais alors la deuxième... Je n'ai même pas de mots. Je ne sais pas qui l'a prise et où, mais personnellement c'est la première fois que je vois un truc pareil. Il faut être complètement atteint pour fabriquer les WC pareilles. Sérieusement. La seule explication que j'y vois (étant moi-même russe, sans quoi à mon avis il est impossible d'emettre une hypothèse explicative plausible sur le sujet) c'est que c'était le seul moyens d'isoler cette pièce du froid, voire des courants d'air. Mais alors l'hygiène et les odeurs avec le temps — apparemment ce souci était le moindr…