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Photo du rédacteurAlain Mihelic

Les Tapis en Russie, ils sont aussi accrochés aux murs !

Dernière mise à jour : 14 oct.


L'usage des Tapis en Russie :


Dans les années de l’URSS, de flambante à finissante, dans les appartements, les tapis, au lieu d’être placés sur le sol, étaient très souvent accrochés aux murs. Tapis de qualité s’entend. Dans un souci de conserver intact un objet de valeur ? Dans un désir d’isolation phonique ou thermique ? Par gout esthétique ?


Tapis, esthetique, insonorisation, confort
Tapis Sol et Mur. Et le plafond ?

Et ce n’était pas juste une affaire de garder les pieds au chaud !


Était-ce pour préserver un trésor inestimable du piétinement ? Pour isoler son petit nid des bruits agaçants du voisin qui écoutait Radio Moscou à fond ? Ou simplement par amour pour la symétrie et la douceur de ces motifs chatoyants ? Mystère.


Ce qui est sûr, c’est que ces tapis ajoutaient une bouffée de couleurs à la décoration morose et a la grisaille de l’époque, et surtout à côté de l’immense armoire de salle à manger standard marron foncé triste, ces pointes de fantaisie et de couleurs parfois vives, amenaient une bouffée d’extravagance et d’air frais.


Cette pratique est graduellement passée de mode après l’ouverture (la « Perestroika », la reconstruction) et le démantèlement du système soviétique.


Tapis, Russie, confort, esthetique, isolation
Et comme ça, c'est complet ! Divan compris

Les Tapis en Russie contribuaient à renforcer l’intimité, le côté cocon protecteur.


Tout comme dans les châteaux Renaissance, les Tapis participaient au confort par l’esthétique et l’insonorisation ; au XIXe siècle, les Bourgeois et Riches Paysans, en une imitation de la Noblesse, ont voulu montrer qu’eux aussi avaient atteint à cette aisance et cet art de vivre, en affublant leurs intérieurs de tapis tant au sol qu’aux murs.


pose d'un tapis au mur
En Moiré-blanc, tout Sourire Dehors

Pendant l’Ère Soviétique, posséder un Tapis de qualité était aussi un « signe intérieur de richesse », car si le salaire moyen était de 120 à 150 roubles par mois, le prix d’un tapis variait de 125 roubles (en 1961) à 300 ou 500 roubles (dans les années 70). Et ne considérons que les tapis fabriqués en URSS (Turkménistan, Kazakhstan, Azerbaïdjan). Les prix des tapis importés, tels chinois et vietnamiens, atteignaient des sommets, jusqu’à 1 500 roubles.


Tapis au mur et moquette
Tapis et Moquette, tout en douceur

Aujourd’hui, de jeunes designers, artistes et excentriques russes réhabilitent cette mode.

Ils tendent à prouver qu'accrocher un tapis dans son appartement n’est peut-être plus une ringardise digne des nostalgeos du Communisme. C’est devenu un geste chic, presque avant-gardiste !


L'origine des tapis en URSS :


Les tapis en Russie, particulièrement ceux venant des régions voisines comme le Turkménistan, le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan, ont une riche histoire ancrée dans des traditions artisanales millénaires. Fabriqués à la main, souvent en laine ou en soie, ces tapis étaient bien plus que de simples éléments de décoration. Ils symbolisaient la richesse, le prestige, et servaient de dot lors des mariages. Chaque motif et chaque couleur avait une signification. Par exemple, un tapis turkmène avec des motifs géométriques rouges et noirs symbolisait généralement la force et la protection.


Ces tapis étaient tissés par des artisans locaux dans des ateliers familiaux, un savoir-faire transmis de génération en génération. Certaines régions avaient même des motifs emblématiques qui permettaient de deviner d'où venait le tapis rien qu'en regardant ses motifs. Un peu comme une carte postale silencieuse, le tapis racontait l'histoire de son origine.

Tapis Boukhara

Tapis Boukhara d'Ouzbékistan


Anecdote amusante : En Azerbaïdjan, il était d'usage pour les jeunes mariés de marcher sur un tapis tissé à la main juste avant de pénétrer dans leur nouvelle maison, un symbole de prospérité et de bonheur pour le couple. Ces tapis n’étaient pas seulement précieux pour leur complexité, mais aussi pour leur rôle symbolique dans la culture locale.


La mode actuelle des tapis muraux :


Ces dernières années, le tapis mural, autrefois associé à l'époque soviétique, fait un retour inattendu dans le design moderne. Plusieurs jeunes designers russes et internationaux revisitent cette tendance, jouant avec les contrastes entre tradition et modernité. Mais attention, ce ne sont plus des tapis ternes et ordinaires qui tapissent les murs. Aujourd'hui, les motifs sont revisités avec des couleurs éclatantes et des formes abstraites qui donnent une touche audacieuse aux intérieurs contemporains.

Tapis Persan Gabbeh

Tapis Persan Gabbeh


Un exemple emblématique est le designer Dmitry Loginov, qui a transformé l’idée du tapis mural en une œuvre d’art. Il associe des motifs inspirés des tapis d'Asie centrale avec des matériaux modernes, créant ainsi des pièces qui se situent à mi-chemin entre l'art mural et l'objet fonctionnel.

Certains cafés, hôtels et appartements branchés de Moscou affichent désormais ces tapis accrochés aux murs comme une déclaration de style, apportant chaleur, texture et originalité aux espaces de vie modernes.


Un clin d’œil humoristique : Le tapis mural est devenu une alternative bien plus intéressante que le traditionnel poster ou tableau Ikea. Il se pourrait même que vous envisagiez d’échanger votre téléviseur écran plat contre un somptueux tapis persan pour capter toute l’attention de vos invités !

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Én kommentar


streammos
27. aug. 2020

Tout Sourire Dehors, tout grincant Dedans !

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