On connait et on apprécie le French Kiss, dans la continuité du baiser de Zézette, cher à Pierre Perret, mais sauteriez-vous à langue déployée et canines retroussées sur le Baiser à la Russe ?
Erich le Goulu, Brejnev le Joufflu
Baiser à la Russe
Mis à la mode par Léonid Brejnev, ce baiser portait même son nom, le "triple Brejnev". Purement protocolaire, totalement asexué, ce baiser symbolisait l’amitié et la fraternité.
La photo de son baiser échangé avec le dirigeant est-allemand Erich Honecker en 1979, sous le regard ému des nations communistes, avait fait le tour du monde avant d’être reprise en fresque sur une partie du mur de Berlin.
Voilà l’héritage qu’il aura laissé à l’histoire et ce n’est pas que politique !
Autres temps, autres mœurs, ces baisers "à la russe" ont disparu.
D’aucuns le regretteront.
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Et pourtant, au cours des siècles passés, le baiser simple, triple ou sur la bouche, comme signe de fraternité et d’amitié, accompagnait la vie des Russes en de multiples occasions.
Les voyageurs d’Europe Occidentale en Russie au XVIIᵉ siècle sont nombreux à traduire leur étonnement devant l’empressement des Russes à s’embrasser.
Le baiser faisait notamment partie de l’étiquette de bienvenue dans la société russe.
J’essaie à ma façon, avec mes pauvres moyens, de conserver les traditions, et j’embrasse invariablement mes invitées féminines de trois baisers goulus sur les joues, et cela provoque depuis toujours des gloussements, des commentaires à la fois enchantés et un peu gênés, comme si je lançais là une invite.
Cela laisse les messieurs sur leurs gardes, car tous ces glabres pressentent que leurs baisers sans moustaches sont comme un plat sans sel, aussi fades qu’un bortsch sans betterave !
Finalement, le nouveau baiser "à la russe" serait peut-être à chercher dans ce service original et unique au monde, créé à Moscou par deux entrepreneurs assez chauds : la livraison de baisers et de câlins. Pour la Saint-Valentin, "Kisses Delivery Service", assure la délivrance, sur simple appel ou envoi de mail.
Hé ! On peut rêver Non ?
Le service, ouvert durant les mois de février et mars, concernait tout type de client, peu importe l’âge ou le sexe. L'étreinte coûtait 300 roubles, et le baiser délivré sur la main ou la joue 500 roubles. Si vous trouvez que c’est un peu cher, souvenez-vous que c’est moins que le prix d’un bouquet de roses et beaucoup moins épineux.
Le service était en quelque sorte l’Uber des câlins, mais sans les embouteillages moscovites. Personnellement, je me dis que c’est un excellent concept pour ceux qui craignent le rejet : au moins, vous êtes sûr que votre baiser arrivera. Et sans renvoi de courrier !
Avis aux amateurs !
Le Bizé
Non, ce n’est pas un hommage mal orthographié à l’auteur de Carmen, mais une douce mignardise qui fond sous la dent !
En plus de s’embrasser ou de recevoir une livraison de baisers, le 14 février, les amoureux peuvent aussi dévorer à pleine bouche un « безе » (bizé), nom donné, par les Russes, à la meringue.
Alors, pour accompagner vos baisers et vos câlins, rien de mieux qu’un bizé bien croquant, parfait pour séduire vos papilles.
Bon Bizé de Russie
Pour l’anecdote, il existe depuis quelques années à Moscou, une chaine de Magasins Chocolatiers, appelés « French Kiss », de quoi nous rendre la politesse.
Peut-être que dans quelques années, on lancera le "Russian Kiss" à Paris. Bientôt, sur les Champs-Élysées : « un triple Brejnev s’il vous plaît, avec un bizé en dessert ! ».
Production Chocolatée de « French Kiss »
Celui-là déploie les babines du pro du Bécot
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