Bonbons et Confiseries Soviétiques
Dans cet article, je vous présente quelques friandises et bonbons soviétiques qu’on peut déguster encore aujourd’hui ; des bonbons légendaires et appréciés depuis toujours.
Ces délicieuses douceurs qui ont embelli la vie des citoyens soviétiques, conservent jusqu’à présent leur qualité et leur goût et continuent à faire concurrence aux friandises modernes. Sans eux, le thé russe ne serait pas ce qu’il est, et ils y ajoutent un plein de nostalgie.
Plongeons donc ensemble, dans le monde sucré et soviétique de ces confiseries légendaires.
Les Friandises de l’Enfance Soviétique : Des Armes de Séduction Massive.
La grande variété et la belle qualité des Bonbons et Confiseries proposées par le régime soviétique, contraste avec la pauvreté en finition des autres biens de consommation quotidienne. Il est certain que l’état utilisait les sucreries comme instrument de sa propagande. Elles étaient une preuve de l’efficacité des mécanismes que le pouvoir mettait en œuvre dans le processus d’unification culturelle, puisque les confiseries étaient un produit rare et beau, et touchaient directement à l’affectif du peuple.
Ces confiseries étaient un fruit presque défendu, auparavant inaccessible, et la mise en avant du goût exquis et tant désiré permettait d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, mais aussi d’instruire les gens.
Tantôt tournés vers l’art figuratif, tantôt vers l’abstrait, les peintres comme Rodtchenko et Malevitch se servaient de ces commandes d’État bien payées, au début de leur parcours d’artistes, pour expérimenter leurs techniques et sources d’inspiration avant de mettre au point leur propre style devenu inimitable et témoin de leur temps.
Mes confiseries soviétiques préférées
Les caramels
Les caramels sont privilégiés, déclinés en formes diverses. Ci-dessous et de gauche à droite, les Caramels « Clé en or », le Caramels « Iris Kis-Kis », les bâtonnets « Bâtonnet Rot Front » et enfin les Caramels « Vzlotnaïa polosa »
Les Bonbons et Pâtes enrobés de chocolat
En 1939, l'usine de confiserie de Kroupskaïa à Leningrad (Saint-Pétersbourg), a commencé la production des bonbons au chocolat remplis d’une pâte aux noix « Michka na severe » (Ourson dans le Nord). L'image célèbre de l'ours blanc sur l'emballage est depuis restée dans toutes les mémoires et sur toutes les tables.
Histoire de l’usine « Octobre Rouge »
L’usine de confiserie la plus célèbre de Russie, Krasniy Oktiabr (Octobre Rouge), située en plein centre de Moscou, à la pointe de l’île Baltschug sur la Moskova, fonctionnait encore juste en face de chez nous avant le plan de refonte du quartier. Elle dispensait allègre, ses parfums délirants de chocolats et de sucres caramélisés et de pâtisseries, qui nous tordaient l’estomac d’envies et saturaient les narines.
L’usine s’est en particulier fait connaître en 1966 avec « Alyonka » (Аленка), une plaquette chocolatée déclinée en différents parfums et fruits secs (ci-dessous).
Après la fermeture de l’usine en 2007, (car trop bien située en plein centre pour résister à la fièvre constructive), cette partie de l’île sur laquelle elle était construite a été métamorphosée en centre pour noctambules, avec force restaurants et boites de nuit, bruyants et feux d’artificiants jusqu’aux aurores.
Les Belevskayas : pastillas à la pomme et à la cannelle
La "Belevskaya Pastilla", inventée par le marchand Amvrosiy Pavlovich Prokhorov est une confiserie purement russe. Elle est fabriquée à partir de purée de pommes, passées au four, puis mélangée à du blanc d’œuf monté en neige. Le tout est re-passé au four en composant des couches de 1 cm d’épaisseur jusqu’à atteindre 7 cm de haut. La texture de la "Belevskaya Pastilla" est douce et délicate, elle est similaire à celle des guimauves. Bon c’est long à faire, mais si on a des pommes, des œufs et beaucoup de temps à perdre, pourquoi pas.
La Série Diabolique des Halvas
Les Halvas se déclinent en différentes recettes TOUTES dangereuses. Selon la provenance, le Halva est fait de graines de sésame, d’arachides, de graines de tournesol, pignons de pin, agrémentés par exemple de pistaches, pour achever le gourmand.
La pire de toutes les variantes : l’enrobé de chocolat ! Maléfique !
Ci-dessous de gauche à droite :
Aux Arachides, L’emballage traditionnel, Aux Graines de Tournesol
Churchkhela, la Friandise traditionnelle de Géorgie
Ce bonbon traditionnel est extrêmement populaire. Formé de cerneaux de noix enfilés, puis plongés dans un délicieux jus de raisin concentré et épaissi avec de la farine. Enfin, le bonbon en forme de saucisse est laissé sécher au soleil pendant deux semaines.
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