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Photo du rédacteurAlain Mihelic

Art des Steppes ou Art Nouveau

Dernière mise à jour : 21 juil. 2021

L’art des steppes et les Scythes

L'immense espace géographique, qui s'étend depuis le fleuve Amour jusqu'aux rives de la Mer Noire, était occupé par des peuplades nomades et semi-nomades. Ces peuples ont développé une culture, une civilisation et un art très originaux. En français nous parlons d’art des steppes. Les anglais parlent de « Scythian art ». Du nom du peuple des steppes, les Scythes.



Précision, Perfection Technique

Merci de ne pas chercher ici le site de construction de la seconde Etoile de la Mort. Les Sith qui sont les principaux antagonistes de l'ordre Jedi dans Star Wars, ne doivent être que de lointains cousins !!

Les Scythes

Au XVIIIe siècle, les Scythes sont très à la mode en Russie, à la suite de diverses fouilles et trouvailles archéologiques. Vers la source, de l’Ienisseï, en particulier, on mit au jour à cette époque, dans des tombeaux, toutes sortes d'outils tranchants de cuivre. Les découvertes de tombes à tumulus, appelés kourganes, qui ne vont cesser de se succéder par la suite, marquent le début de la découverte de ce que l'on appellera plus tard la civilisation des Steppes.

Les différentes peuplades Scythes nomadisent de l’actuelle Tchéquie à l’Altaï, et du nord de l’Inde à l’Oural, depuis 1500 av JC avec une apogée vers – 600. Ils sont en partie issus des cultures Andronovo et Sintashta, des régions au pied de l’Oural. (Voir article "La Mystérieuse Cité d'Arkaim")

Ces peuples sont une des clefs de la route de la soie. Sédentarisés ensuite graduellement, ils fondent des villes comme Samarkand. Ils exerceront une influence jusqu’en Inde dans les premiers siècles après JC.

Ce sont des cavaliers et ils donneront naissance à une véritable civilisation du cheval grâce à des techniques d'attelage et de harnachement.

Leurs expressions artistiques passent par la fabrication des premiers tapis, le travail du cuir, du bronze, de l’argent, l’orfèvrerie et l’érection de stèles anthropomorphes. Ils développent un art animalier caractéristique, au bestiaire fantastique.


Puissance, Dynamisme, Souplesse, liberté de l'Imaginaire

L'art des Steppes :

Au musée de l’Ermitage de Saint Saint-Pétersbourg, des réalisations intrigantes des artistes des steppes me retiennent par leur puissance, leur fougue, leur haute perfection et niveau de technicité.

Formes enlacées torturées tressées spiralées stylisées souples, conçues par ces peuples mobiles (d’où « Art Mobiliaire, terme utilisé pour designer cette forme d’Art Préhistorique), producteurs d’objets de valeur aisément transportables étonnamment raffinés pleins d’un dynamisme d’une symbolique d’un transformisme surprenant. Formes ouvertes toujours prêtes à bondir à suggérer le mouvement, abandon total a l’imaginaire, transgression des codes et des formes, dé bridage, expressions de la liberté du nomade devant la nature, sans cadre formel, métamorphose inattendue d’une torsade, en un animal bondissant.

Cette perfection stylistique, se traduira en Europe par l’art de La Tène (près de Neuchatel.ch) aux enroulements alternés comme infinis, aux circonvolutions incessantes.


Art animalier au Bestiaire Fantastique

Ces expressions artistiques rappellent les réalisations de l’art celte, et les spirales gravées dans les cairns de Bretagne et d’Europe et les triskèles caractéristiques.

Triskèle emblèmatique de l'Art Celte
Triskèle emblématique de l’Art Celte

Mélange de figurations a vocation magique et de réalisations d’une beauté poignante, par opposition aux formes géométriques du Hallstatt du premier Age du fer ou les décors sont juxtapositions de motifs simples, de ronds, de carrés, de triangles, formes stéréotypées, statiques, coincées, dures, rêches, revêches, maîtrisées, sans abandon, mais a la symbolique extrêmement codifiée.

Pour aller plus loin, je vous invite à lire cet article du British Museum : « Introducing the Scythians »



Dans les tréfonds d'un Cairn de Bretagne : Gavrinis Golfe du Morbihan

Le sinueux et le mouvant de l’art nouveau des années 1900, en un de ces constants aller et retour de l’art depuis les formes géométriques structurées et contrôlées, aux formes les plus échevelées, telle la flamboyance gothique, la renaissance et son maniérisme, cèdent au classicisme qui précède le baroque pour s’abandonner au romantisme et lui même repoussé par l’impressionnisme pour faire place à l’art nouveau.

Comme si la logique et l’harmonie mathématiques laissaient soudain exploser les pousses sous-jacentes qui les bousculaient, laissaient surgir la vie, l’élan et le désordre apparent.

Deux formes d’art aux conceptions en apparence incompatibles et opposées.


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